Le paradoxe des cosmétiques bio : le rôle des influenceurs et des marques
L’écologie comme argument de vente ?
Produits de grandes surfaces, magasins spécialisés, pharmacies… De nombreux canaux de distribution promettent aux consommateurs de nombreux produits dits « d’origine naturelle » ou encore « bio ».
Malgré le fait que les Français n’aient pas attendu la crise sanitaire pour prendre soin d’eux, le confinement a cependant nettement accentué la tendance de l’envie de prendre soin de soi et de mieux consommer, et ceux-ci sont désormais beaucoup plus vigilants sur l’origine du produit, l’impact environnemental mais également sur l’engagement éthique des marques.
Véritable filon marketing, les entreprises ont parfaitement compris que le bio représentait une opportunité sans précédent.
Mais qu’est ce qu’un produit bio exactement ?
Pour être certain de l’origine naturelle d’un produit, il faut que celui-ci soit certifié « label bio », ce qui permet de le distinguer facilement parmi les autres cosmétiques. Il existe plusieurs labels en cosmétologie. Un label soumet les marques à des cahiers de charges strictes permettant ou non d’obtenir cette mention sur un ou plusieurs de leurs produits.
Par exemple, un cosmétique labélisé bio doit remplir certaines conditions en matière de composition : 20% d’ingrédients bio dans sa composition suffit à un produit pour afficher un label bio. Avec seulement 20% d’ingrédients bio dans leurs produits, certaines entreprises utilisent plusieurs leviers marketing pour les faire paraitre d’excellente qualité et 100% naturel : packaging vert, mention « Label bio », feuille apparente sur l’emballage, … on appelle cela du greenwashing.
Seul un consommateur averti et capable de décrypter les étiquettes pourrait se rendre compte de la supercherie.
Influenceurs et bio : peut-on leur faire confiance ?
De par ce confinement, de nombreux influenceurs se sont lancés sur Tiktok dans le milieu de la cosmétique, notamment dans les « skincare routine », en conseillant de nombreuses personnes à consommer de meilleurs produits pour leur peau et en les dirigeant vers des marques plus soucieuses de l’environnement.
C’est le cas de l’influenceuse « Rose Lucy », connue pour ses conseils en matière de produits de cosmétique, mais également de sa transparence envers ses abonnées en dévoilant sa peau sans filtre avec des imperfections. Elle a ainsi pu redonner confiance à son audience. Leur but est également d’informer les internautes des potentiels dangers se trouvant dans certains produits, mais aussi des entreprises faisant parfois de la publicité mensongère sur les réseaux sociaux. Pendant la formation en Communication Digitale et Publicité chez Esupcom, les étudiants ont l’opportunité de décortiquer les leviers utilisés par les marques sur les réseaux sociaux et analyser leurs stratégies de communication.
Il existe sur les réseaux sociaux de nombreux influenceurs qui ont fait le choix d’avertir les internautes et de promouvoir de vraies marques éthiques et responsables. Pourtant, ce n’est pas le cas de tous : certains continuent de faire de la publicité pour des marques de drop shipping, mettant en avant des produits dangereux pour la peau, ou encore postent des photos d’eux avec une peau et un corps parfait, toujours retouchés, nourrissant les complexes des jeunes français.
L’entreprise Dove s’est directement dressée contre ces pratiques abusives, en lançant une campagne de sensibilisation auprès des jeunes. Véritable parti pris éthique ou récupération marketing … ?
La question du bio est devenue prépondérante ces dernières années, et les entreprises l’ont bien compris. Entre arnaques, greenwashing et promotions de produits dangereux, il est difficile pour le consommateur de faire des choix éclairés. Esupcom traite de ces sujets d’actualités au travers de véritables cas d’études pendant nos Bachelor Digitale et Publicité ainsi que notre Mastère Communication des Marques et des Entreprises.